The Color Bars Experience. Tribute to Elliott Smith


Direction & Editing | by me

The Color Bars Experience est une bande d’amis réunis par Yann Debiak pour réaliser une revisite originale du dernier album d’Elliott Smith, « Figure 8 ». Onze musiciens classiques et trois chanteurs issus de la scène pop rock interprètent les morceaux ré-arrangés par Christophe Patrix, Ekaterina Debiak-Malachkova et Bert Verschueren.

Kenneth Stringfellow (les Posies, REM, Mercury Rev) apporte une vision et une interprétation trés claire des titres de Smith. Son travail sur les harmonies de voix apporte une dimension proche des Beatles.

Troy Von Balthazar (Chokebore), avec son background punk et sa carrière solo de songwriter, évoque le propre cheminement d’Elliott Smith. Entre puissance et fragilité, sa voix incarne les textes et les atmosphères de l’album.

Jason Lytle (Grandaddy ), ami proche d’ Elliott Smith, avec qui il partagea la scène lors de la tournée « Figure 8 », offre une interprétation limpide et sensible.

Cette bande-annonce a été tournée à l’occasion des deux premiers concerts du Color bars Experience, donné en mai 2015 au Printemps de Bourges et à la Maison de la Radio (Paris).


Marianne Faithfull


Direction | Kristian St. Clair
Direction of photography | by me

Marianne Faithfull
Marianne Faithfull, capture vidéo

Milieu d’après-midi, par une chaude journée parisienne. Marianne Faithfull nous reçoit dans son appartement pour une interview. Nous : Julien Gaurichon, Frédéric Bas, Séverine Roly et moi-même.

Kristian St. Clair, réalisateur américain, a demandé à la fine équipe d’Ethnomedia de recueillir les souvenirs de la chanteuse et actrice, pour son prochain docu sur Jack Nitzsche. Jack Nitzsche est mort en août 2000. Compositeur, arrangeur et producteur américain, il a collaboré avec Phil Spector, Neil Young & Crazy Horse et les Rolling Stones. Il apparaît pour la dernière fois en 2000 dans un film sur Willy DeVille coréalisé par Frédéric Bas et Julien Gaurichon : Fools Upon The Hill.

« Vous préférez peut-être réaliser l’interview dans ma chambre ? » demande Marianne Faithfull à notre arrivée. Avant de considérer que, finalement, ça n’est pas une bonne idée. Ses regards et ses sourires ironiques donnent le ton. La dame, polie et courtoise, est cash. Elle en a vu d’autres.

Marianne Faithfull

Marianne Faithfull, screenshot vidéo, by Jean-Christophe Moine

« IT WAS AN IDEA TO SET UP THE RECORDING SESSION OF « SISTER MORPHINE » WITH JACK NITZSCHE. AND THE FACT THAT HE WENT TO THE TROUBLE OF DOING THIS WHILE THE STONES WERE MIXING LET IT BLEED SHOWS THAT IT WAS TAKEN SERIOUSLY.
WE PUT DOWN THE INSTRUMENTAL TRACK IN LOS ANGELES (THE VOCALS WERE DONE IN LONDON). MICK PRODUCED THE SESSION AND RY COODER, JACK NITZSCHE, MICK AND CHARLIE WATTS PLAYED ON IT.
JACK NITZSCHE WAS A VERY FUNNY, NEUROTIC GUY HAVING PROBLEMS WITH HIS MARRIAGE AND TALKING A LOT ABOUT THE FAULT IN CALIFORNIA, THE EARTHQUAKE. »

FAITHFULL: AN AUTOBIOGRAPHY, MARIANNE FAITHFULL, COOPER SQUARE PRESS, 2000, PAGE 167.


Naomi et Lisa-Kainde Diaz, Ibeyi


A peine les pieds posés sur le tarmac de Roissy, je reçois un appel de Luc Gaurichon, le boss de Caramba. Es-tu disponible demain pour une captation de concert ? Les sœurs Diaz du duo Ibeyi terminent une résidence à La Sirène (la belle et dynamique salle de concert de la Rochelle) et on aurait besoin d’une trace de ce travail. Evidemment, oui !

La rencontre avec les jumelles Naomi et Lisa-Kainde est naturelle et amicale. L’ambiance et drôle, les anecdotes savoureuses et la relation entre les deux sœurs électrique et complice à la fois.

Comme d’habitude, l’accueil de La Sirère est parfait. David Fourier se plie en quatre pour nous faciliter le boulot. Un vrai bonheur. Le concert est une agréable découverte qui titille l’ethnologue que je reste, curieux des références que les artistes puisent dans la tradition yoruba et la culture cubaine.

Une petite séance photo après le concert, clic-clac, on espère se revoir vite !
Et dans la boite, j’ai le premier concert des deux sœurs !


Troy von Balthazar – Rough portrait project


Images, editing | by me
Project | by ethnomedia team

Troy Von Balthazar est dévoué corps et âme à sa musique. Méconnu mais reconnu, il est qualifié de «nouveau Bob Dylan» par Patti Smith, et unanimement respecté par la critique qui y voit un «song writer brillant» à l’univers inimitable et puissant.
Après les années tumultueuses dans le groupe hawaïen Chokebore, dont il fut le Leader dans les 90’s, devenu culte après sa découverte par Kurt Cobain et ses premières parties de Nirvana, il privilégie depuis 20 ans des compos épurées et des scènes en solitaire, pour distiller sa poésie musicale d’oxymores saturniens, élixirs et poisons à la fois.

Troy traine sa mélancolie en Europe, mais retourne régulièrement à LA, aux sources de sa musique. Là-bas, il a vécu un temps dans sa voiture avant d’être accueilli par Leonard Cohen. Etranger au marketing, indifférent au succès commercial, il cultive un romantisme moderne et un symbolisme désabusé, incarnant la désillusion et le mal-être d’une génération qui se nourrit toujours des symboles, des images et des méandres de ce personnage de conte moderne.

Troy von Balthazar, cet « immense songwriter, constamment tiraillé entre le bord de la falaise et le haut des cimes » (Les Inrocks).

Ce portrait intime de TvB invite à le suivre à différents moments de son activité artistique (composition, enregistrement, scène). Il raconte son histoire, réfléchit sur le sens qu’il donne à ses choix de vie et ses choix musicaux, donne son sentiment sur le mouvement musical dans lequel il s’inscrit. Il constitue le point de départ d’un portrait plus général, celui d’un mouvement musical et d’une communauté artistique. Le regard d’autres artistes de cette scène, l’expérience de professionnels (producteurs, directeurs de Label, ingés son…) dessine la singularité de ce mouvement et la difficulté de penser la reconnaissance et le succès. Comme si l’un et l’autre risquaient d’exclure l’artiste de la position qu’il occupe, où nulle compromission n’est possible.